Cœur d'épinette
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Résidence d'artiste - Festival Pour la suite du monde
Nathalie Ampleman
Marie Clark
Laurence Thiffault aka Sweet Mama Grass
Présentation officielle du projet
"Le public est invité à découvrir un parcours de land art cocréé par des artistes locaux, professionnels et amateurs, dans le cadre d’un atelier mené par Paule Mackrous aka Pattie O’Green, écrivaine écoféministe et forestière urbaine. À travers une série de rencontres, les participant·es ont été guidé·es dans une démarche ancrée dans l’écoute du territoire, la lenteur et le soin au vivant. Ensemble, ils et elles ont façonné des œuvres éphémères en dialogue avec les éléments naturels du site. Ce parcours célèbre la beauté des liens entre art, écologie et communauté."
Réalisation d'une œuvre d'art collective lors d'une résidence chez d'Arts et de rêves pour le festival Pour la suite du monde. Il s'agissait de créer une œuvre de land art durant quatre jours avec la participation des artistes de la communauté de Sutton.
Merci de tout cœur aux extraordinaires artistes participantes :
Nathalie Ampleman (confection de tous les papiers végétaux, entre autres)
Lynda Graham (Stone balancing et +++)
Marie Clark (écrivaine - roman, poésie, haiku)
Laurence Thiffault (vanière)
Carole Lebel (artiste multidisciplinaire)
Diane Leblanc
Elsa Charpentier (Art nomade)
Texte de présentation :
Les os
C’est la position des roches qui détermine le cours de l’eau, qui définit les espaces qu’elle nourrit et ceux qu’elle laisse s’assécher. Les roches représentent ainsi l'ossature du ruisseau et de tout le vivant qui l'habite. La peintre surréaliste Ithell Colquhoun raconte que la matière minérale d’un lieu engendre non seulement la faune qui s’y nourrit et la flore qui s’y enracine, mais qu'elle forge aussi l’esprit de la communauté qui y vit. Voici une citation de son livre Living Stone qui m'inspire beaucoup:
« La vie d’une région dépend ultimement de son substrat géologique, car celui-ci déclenche une chaîne de réactions qui détermine le caractère du lieu, ses ruisseaux et ses lacs, sa végétation et la vie animale qui se nourrit de celle-ci et, finalement, les êtres humains qui seront attirés à y vivre. Dans un sens plus profond, la structure de sa roche donne naissance à la vie psychique de la terre. »
Les eaux
Au pluriel parce que nous percevons l'eau...
...comme parcours sur un territoire;
...comme ressource à boire;
...comme habitat fragile et fort;
...comme terrain de jeux qui n'existent pas encore;
...comme substance où s’accumulent nos ruines, mais aussi nos souvenirs;
...comme lieu de rassemblement pour les pique-niques et les couchers du soleil;
...comme exutoire pour nos larmes et comme bras pour nos deuils;
...comme espace de création pour le vivant humain et non-humain
Par cette œuvre collective, nous avons créé un passage vers les eaux parce que nos rives sont désormais remplies de clôtures. Nous avons honoré la manière dont elles accueillent les résidus de notre démesure. Nous avons créé un autre rapport à ce ruisseau sans nom; un rapport pour lequel les possibles nous sont à nouveau accessibles et où on apprend à appartenir... Et à laisser partir...
