Land art

Mon parcours en histoire de l’art, puis en horticulture et en foresterie urbaine, m’ont naturellement amenée vers la pratique du land art. Si, dans l’histoire de l’art, le land art est souvent perçu comme un mouvement artistique qui consiste en la création d’oeuvres d’envergure et destructrices se trouvant dans des milieux vastes et reculés, c'est parce qu'on a occulté tout un pan du travail artistique des femmes. Du land art à l'art écologique actuel, puis des jardins imaginaires de Patricia Johansson au Roerich Garden d'Émilie Rose Michaud, les œuvre génèrent un tissage singulier entre le territoire et les communautés de vivants humaines et non humaines. Membre du Land Art Collective, un collectif international qui réunit des créateurs mettant en œuvre une pratique réparatrice, je valorise des petites interventions qui favorise un ancrage dans le territoire et une rencontre avec ceux et celles qui l'habitent, le traversent et l'honorent. Par cette pratique artistique et sociale qui se déploie dans la lenteur et la connexion, je cultive une éthique du care pour l'ensemble du vivant.